Habillé d'uné épaisse armure et d'une maille aussi résistante que les écailles d'un dragon, et armé d'une épée forgée d'or scintillant, le Seigneur Volta partit. Les grandes portes du royaume s'ouvrirent, le peuple dit au revoir à leur maître... Mais ils étaient loin de se douter ce qui allait pouvoir lui arriver.
A pied, il traversa les grandes plaines du Sdorna, réputé pour ses créatures terrifiantes. La nuit venait de tomber, il devait se dépêcher, ne pas rester dans ces grandes plaines sombres. Trop tard. Il entendit un bruit. Comme un rugissement, comme si une créature avait hôté la vie à une autre créature. Il se mit à courrir aussi vite qu'il le pût. Il entendit des pas derrière lui, se retournit, ne vit rien, et s'arrêta. Les pas ne s'entendaient plus, il reprit sa route, se retournant et... "Aahhhh!!". La larve géante, surnommée ainsi pour la bave qu'elle dégage en rugissant, c'est ce qu'elle fît, arrosant le Seigneur d'une épaisse couche gluante et répugnante. Il sortit son épée, et le combat fût engagé. La larve géante glissa autour de lui, Volta se retourna, ne savait plus où donner de la tête. Il leva son épée au ciel, cria "Pour le peuple!" et trancha la gigantesque tête, aussi haute qu'un petit arbre, de la larve. Ce fût un combat rude et dégoutant. Après ces plaines se trouvait la mer, un bon endroit pour se nettoyer des immondités de la créature. Arrivé, il hésita, puis se déshabilla. Il plongea dans l'eau glacée, glacée par la nuit, glacée par la noirceur des abysses et par celle des hauts cieux. Son épée en main, il décida d'essayer d'attraper des poissons. Cela faisait déjà près d'une journée qu'il n'avait point déjeuné ni dîné. Il empala un poisson. Il se dirigea vers la plage rocheuse, content de lui mais bien avant de toucher sol, une sorte de tentacule s'accrocha à son pied... Ce fût un cri attroce que l'on entendit au loin... C'était une pieuvre, une pieuvre géante et monstrueuse, à vous donner envie d'aller en Enfer pour y retrouver des créatures moins immondes et cruelles. Le Seigneur réussit à se dégager. Mais la puissance de la tentacule avait tranché le pied du représentant humain du Sheitan, Volta. La pieuvre sortit de l'eau d'un saut gigantesque et glissa sur les rochers. D'un pied, le Seigneur Volta essaya de fuir, fuir un destin attroce. Les cieux se mirent à se remplir de noirs nuages. La pluie tomba. Le tonnère rugit. De puissants éclairs se dégageaient des cieux. Tous ces signes présageaient la venue du... du... du Sheitan... Les cieux s'agitaient... Les nuages furent poucés par le vent... Un puissant éclair frappa l'océan, devenu noir à l'endroit de l'impact... De gigantesques flammes se dégagèrent du ciel, formant une tornade plus que gigantesque, titanesque... Et un dragon, le Sheitan, apparût au milieu de ces flammes. Il se dirigea, volant de ses grandes et puissantes ailes, vers la pieuvre. Il l'agrippa avec ses membres de dinosaures, et l'emmena avec lui, retournant aux cieux. Les flammes disparurent, tout comme le dragon. Le ciel se dégagea petit à petit, laissant place à un beau ciel bleu clair et à un joli soleil d'été. La pluie se mit également à s'arrêter, formant un arc-en-ciel au loin. La monstrueuse plaie du Seigneur avait cicatrisé. Un pied en moins, le Seigneur reprit sa marche, vers le royaume des REV.co. ...
Ultime et dernier parcours, la forêt elfique. Nom maintenant erroné, puisque l'on raconte que de gigantesques ours ont mis fin à l'existence de ces elfes. Malheureusement pour Volta, c'est le seul moyen possible pour atteindre l'empire des REV.co. . Il prit son courrage à deux mains, et s'enfonça petit à petit dans la forêt... Le soleil s'etant levé, peut-être qu'aucune bête ne se dévoilerait... Ce ne fût malheureusement pas le cas. Un grognement retentit. Le Seigneur n'avait pas eu le temps de réfléchir qu'une bête - un ours - sauta sur lui, l'emmenant à terre tel un éclair frappant de plein fouet un arbre. L'épée à la main, il fit de son mieux pour se dégager, et le combat fût une nouvelle fois engagé. Il donna de grands coups d'épée sur le torse de l'ours, mais mis à part quelques blessures, ce dernier ne ressentit rien. L'ours levé, Volta l'empala. Il ne mourra point sur le coup, il eut le temps de mordre Volta, avec ses puissantes machoîres d'acier. Le Seigneur était touché, touché à la figure, et touché sur le reste du corps par les griffures qui lui furent infligées au début du combat. Il s'en sortit vivant, mais entre la vie et la mort. Il rempa jusqu'à la forteresse et ce pendant tout le voyage. S'il avait de la chance, il ne tombait que sur des épines. Sinon, des morceaux d'épées fracassées, des pierres plus tranchantes qu'une lame éguisée pendant des années.
Ainsi, il arriva à un petit village. Les habitants de ce très modeste empire lui confièrent une charette, des vêtements, et il eut même des soins.
Et quand un soir... - A une heure tardive - caractérisé par un froid intense et un silence presque anormal, un bruit de roulement de charette vint briser ce dernier, devant le royaume REV.co. Un Seigneur - très peu vêtu, à tel point que l'on aurait pu le confondre avec un vieux paysan - sortit de sa demeure roulante qui reste très modeste. Les gardes s'approchèrent et lui demandèrent son nom ainsi que la raison de sa venue. Il leur répondit "Je suis le Seigneur Volta, je viens postuler pour votre noble guilde". Ainsi, ils lui ouvrirent les immenses portes du royaume, le laissant entrer.
Il ne vit personne, le silence régnait tant dehors que dans l'immense forteresse de l'empire. Ainsi, il décida de rédiger à la main ce qui allait être sa candidature.
"Nobles Seigneur de la REV.co, dirigeants de vos terres, guerriers de votre nation.
Je me nomme Volta. Fils d'un riche paysan pendu pour avoir tué une femme, - ma mère - j'ai hérité à sa mort, il y a peu, quelques jours de ce monde, et une longue année pour moi, d'un royaume plus que modeste comptant trente sept habitants, réunis dans un seul et unique village.
J'ère dans ma forteresse jour et nuit, à n'importe quelle saison, qu'il pleuve ou qu'il vente, admirant chaque soir le couché du soleil qui présage la naissance d'un nouveau jour quelques heures plus tard.
Ne régnant sur cet empire que depuis quelques misérables journées, je ne puis encore rendre visite à mes chers voisins. Par intuition, je dirai que je me pencherai vers l'entrainement de hordes pilleuses et barbares. Toujours dû à la même chose, je ne puis encore recevoir la visite de Seigneurs ennemis, ils n'ont que pitié de moi voyant mon misérable village. Quant à ma venue, je connais depuis de longues années celui qui se fait appeler Kaldrigar. Ainsi, je souhaite combattre à ses côtés.
Ainsi, et pour clore ce chapitre, j'ennoncerai les phrases que je porte depuis fort longtemps dans mon coeur.
Il faut se battre. Mais qu'importe de gagner ou de perdre, d'y arriver ou pas... L'important, c'est l'aventure.
Et si celle-ci nous amenait à la mort... Rappelons-nous que la pâleur est toujours candide, lorsque les affres de la mort colorent nos oripeaux.
Votre cher et dévoué,
Seigneur Volta."
Ainsi, il rangea sa plûme, déposa le message sur la table du conseil, et repartit comme il était venu... Mais avec l'espoir d'un jour appartenir à la grande et belle famille, REV.co.